TÉLÉCHARGER LE BULLETIN D’INSCRIPTION 2017

• LE LAURÉAT 2017

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  Projet de restauration du Manoir Sainte-Marie à Longueville

  pour en savoir +

  Actuellement dénommé « les ruines du Guesclin », sans qu’il ait été aujourd’hui possible de déterminer les raisons exactes de cette appellation, les premières recherches font penser qu’il s’agit de l’ancien manoir de Sainte Marie, appelé vulgairement « La Meauffe », lequel a appartenu à la famille de Mary de Longueville, puis par alliance à la famille Alleaume et à ses descendants, jusqu’à une époque récente. Ainsi qu’il apparait dans un acte de vente du 11 aout 1613 le site comportait « manoir, colombier, prays, jardins, terre labourable et non labourable ».

  Il subsiste actuellement une partie de l’ancien manoir dont la moitié est couverte en ardoises, une façade avec  deux portes à arc en plein cintre et une petite fenêtre renaissance, trois grandes cheminées dont une avec blason, datant vraisemblablement du XVème, ainsi qu’une autre plus tardive datant du XVIème.

  L’objectif commun de l’Association Maisons Paysannes de France - Délégation de la Manche et de la commune de Longueville est d’abord la sauvegarde des restes de l’ancien manoir de Sainte-Marie. En effet, son état actuel laisse craindre sa disparition dans les années à venir si rien n’est entrepris pour le sauver de la ruine.

  La commune et l’association sont donc convenues de mettre en place un bail emphytéotique au profit de l’association, de façon à permettre à celle-ci de réaliser des travaux de sauvegarde dans un premier temps, puis de restauration ; la propriété des constructions revenant à la commune à l’expiration du bail.

  L’association Maisons Paysannes de France, envisage en outre de mener des actions de formation aux techniques de restauration du bâti ancien, par des stages ouverts à ses membres, ainsi qu’elle le pratique depuis plusieurs années.

  Il est également envisagé de faire de la restauration de ce manoir un support pour de la formation initiale ou continue, en lien avec des établissements de formation du département de la Manche. Il apparaît en effet indispensable de diffuser le plus largement possible les techniques de restauration du bâti ancien, tant auprès des propriétaires, que des collectivités locales, des associations du patrimoine, des maîtres d’oeuvre et bien sûr des artisans actuels et futurs.

• Le projet nº2

  Le Manoir de Bonfossé

  à Saint-Martin-de-Bonfossé

   

  Fresques de la chapelle

  pour en savoir +

  Le manoir de Bonfossé (IMH) date du XVème et début du XVIIème siècle. Au XVIème siècle la seigneurie de Bonfossé appartenait à la famille Gourfaleur ; Jean de Gourfaleur est cité dans les textes dès 1555. En 1588, Roulland de Gourfaleur est gouverneur de Saint Lô ; il profite de la période trouble  des guerres de religion pour se constituer une fortune et gagne une mauvaise réputation. Le fief est saisi en 1649 puis racheté par François de Gourfaleur, obligé par la suite de céder ses droits à François de Matignon en 1652. La seigneurie de Bonfossé aurait appartenu à l’évêché de Coutances de 1653 jusqu’à 1789. Pendant la dernière guerre, les troupes allemandes et américaines ont successivement résidé dans les différents bâtiments de la ferme.

  Sur le plan architectural, le manoir, la chapelle accolée au manoir et les divers bâtiments sont disposés en carré ; ils comportent de nombreux éléments défensifs. Les dépendances semblent porter l’empreinte de François Gabriel qui a conçu les châteaux de Canisy et de Torigni à proximité, avec les bossages et le poudingue caractéristiques de son style. C’est l’intérieure de la chapelle qui est un des  éléments le plus remarquable de l’ensemble : elle est décorée d’un ensemble de fresques en trompe l’œil. Dans de fausses niches, avec un bossage rappelant l’architecture des bâtiments autour, sont peints les Apôtres. Entre les niches on aperçoit des anges cariatides portant des grappes de fruits, surmontés de cartouches à inscriptions et des vases contenant des fleurs.

       De ses peintures, il ne subsiste que celles du côté sud. La voûte en berceau de la chapelle menace aujourd’hui de s’effondrer. Il est urgent de la restaurer afin de préserver les fresques. Les très belles dépendances comportent de nombreux désordres auxquels il faudra également remédier. Les propriétaires recherchent dans un premier temps le financement du diagnostic architectural et structurel.

  Ce dossier a reçu le deuxième prix du Concours les Défis du patrimoine 2017.

• Le projet nº3

  

  Le Logis d’Équilly

  pour en savoir +

  Lorsqu’au cours de la guerre de Cent Ans, Jean de Sainte-Marie, écuyer, seigneur d’Equilly, part défendre le Mont-Saint-Michel contre les assauts anglais, il laisse derrière lui son domaine prospère situé dans la baie du Mont dans l’arrière-pays granvillais non loin du littoral. Sa seigneurie comprend des terres et des forêts, un petit château-fort entouré de douves - Equilly viendrait du mot latin aqua et désignerait un lieu entouré d’eaux -, un étang, un colombier, un moulin banal, une basse-cour, une chapelle et une grange à dîmes.

    Logis d’Equilly voit bientôt sous les lumières de la Renaissance prendre de nouvelles formes et couleurs, se transformant sous la résidence de la famille de Sainte-Marie, qui dura du XIIIème siècle jusqu’au XVIIIe siècle, en beau château doté de belles avenues, d’une cour d’honneur, de pavillons d’accueil et d’un parc français aux accents italiens, avec une pièce d’eau, une roseraie et un cadran solaire et lunaire en pierre, en forme de sphère, portant la date de 1651 et le nom de Sainte-Marie, ouvrage d’origine italienne.

   Le Logis d’Equilly  à la fin du XVIIIème siècle, se pare du caractère maritime en devenant la demeure de Gilles Vasse,  lieutenant de frégate, armateur d’origine malouine qui embarque de Granville pour pêcher la morue dans les eaux froides de Terre Neuve. Ce passé maritime continue au XIXème puisque la demeure passe dans les mains de Charles Regnault de Prémesnil vice-amiral  et vice-président du Conseil de la marine. Le plafond de la grande salle à manger fait de poutres de navires et la grande terrasse extérieure à double escaliers en forme de pont de bateau pour permettre à l’Amiral de faire son quart tous les matins, témoignent encore de  l’importance de la mer pour la demeure.

  Aujourd’hui, les propriétaires doivent faire face à la réfection totale des toitures qui datent du XIXeme siècle, si le « couvert » n’est plus assuré, les dégâts risquent d’être irréversibles.